LES OPÉRATIONS DU 99e R.I dans la SOMME en 1914
La Région où le Régiment allait être appelé à combattre de nouveau était bien différente de la première. Autant celle-ci était montagneuse, boisée, variée, autant celle-là était unie et monotone.
Région riche et fertile, champs bien cultivés, villages ramassés, presque pas d'arbres, longues routes poussiéreuses l'été et boueuses l'hiver, telle est la partie de la France où pendant dix mois va opérer le 99ème RI, un régiment d'Infanterie sous les ordres des Lieutenant-Colonels Arbey et Marty.
A peine arrivés dans la Somme, nous reprenons notre place dans la bataille, sans repos, avec un effectif incomplet.
Mais le temps presse. Les Allemands arrêtés dans leur marche vertigineuse sur Paris ont été bousculés sur la Marne et contraints à une retraite non moins rapide qui menace pour eux, de tourner au désastre.
D'après un renseignement positif de l'Armée, si le Corps d'Armée pousse, il prendra de flanc toutes les colonnes allemandes qui retraitent sur la rive droite de la Somme..
Le Régiment engagé à Herleville (à 7 km au S/O de FAY) le 25 septembre progresse quelque peu, mais ne tarde pas à se heurter à un ennemi solidement installé dans des tranchées profondes et bien dissimulées, qui par des tirs bien ajustés nous occasionnera des pertes sérieuses, dont le Lieutenant-Colonel Arbey, le capitaine Furtin (commandant de bataillon), les Lieutenants De Ville de Travernay, Rouménteau, Robin, (Cdt de Cie), tués tous bravement en tête de leur unité, et brisera nos attaques.
- Plusieurs fois dans un élan magnifique, le 99e R. I. essayera de culbuter les Allemands à Foucaucourt, à Dompierre, et à Fontaines-les-Cappy (en face de la tranchée) plusieurs fois il sera arrêté.
Désormais la ligne de bataille est fixée et pendant de longs mois ne subira que des changements sans importance.