En prévision d'une future attaque, le service médical met en place sur le terrain à distance raisonnable de la ligne de feu, des Postes de secours, dans des abris improvisés, avec un "Major", quelques infirmiers et des brancardiers.
Ce n'est pas vraiment un poste de soins, mais un centre de tri. Le major très vite débordé en cas d'attaque, et souvent sous le feu, ne peut que "choisir" parmi les blessés ceux qui ont une chance de survivre au long et douloureux transport en brancard vers le Poste de secours plus en arrière.
C'est le cahos, la peur, les explosions, les cris... Les autres blessés, alignés à proximité, recevront - si possible - des soins de première urgence, mais bien peu, hélas, pourront survivre. Tant bien que mal, avec beaucoup de peine et de lenteur, les brancardiers essaieront de se frayer un passage avec leur brancard, dans les boyaux encombrés, vers un Poste de Secours plus important, et mieux équipés à l'arrière.
Le calvaire n'est pas fini : après quelques soins les blessés seront évacués en ambulance, vers un premier hôpital provisoire : Villers Bretonneux, Albert par exemple pour les soldats dans le secteur de FAY - DOMPIERRE- FOUCAUCOURT.
Un aumonier viendra aider les blessés dans leurs derniers moments : extrème onction, recueil de messages à la famille....