Association "Le sapeur picard" 14-18 

le Sapeur Picard - 1914-1918 14 - 18

Évènements marquants

Fraternisation à Noël 1914 dans le secteur de FAY

Voir pour plus d'informations, le site remarquable :

http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations1.htm

En continuant à pied un peu plus haut sur la route d'accès à la tranchée, un panneau signalétique indique la ligne de front française en fin 1914, et les tranchées allemandes sont derrière nous dans le bois. Une des premières fraternisations s'est produite ici, au niveau du panneau, le 24 décembre 1914, entre des soldats du 99e RI et des Bavarois.

Dans le no man's land en 1914 -

Frédéric BRANCHE - Sodat à FAY

Le soldat Frédéric BRANCHE raconte avec précision ces fraternisations dont il a été le témoin direct. Elles ont été nombreuses sur le secteur en cette fin d'année14. Voir des extraits du sur le site en lien. Il était en poste dans les tranchées entre le panneau signalétique et la Ferme Brûlée à Fontaine les Cappy, entre le "Bois Touffu", le "Bois Commun" et "la Palmeraie".

Comment s'appellent maintenant ces bois et ces lieux près de FAY ?

J'ai trouvé la réponse sur la carte IGN militaire de sept 1916 :

Carte IGN militaire -Sept 1916

Ci-dessous : 

Extrait du carnet de route du soldat Frédéric BRANCHE soldat au 99ème R.I, en ligne entre Foucaucourt et Dompierre en décembre 1914.
Photo : Au cours d'une randonnée pédestre sur les lieux des combats, le Pdt de l'association explique aux élèves de l'école de Chattancourt (80) en visite à la tranchée le 12 novembre dernier, comment se sont passé les fraternisations de Noël 1914. 

 

Voir le Blog consacré à ce soldat : http://lescarnetsdefrederic.over-blog.com/

 

Je m'appelle Frédéric BRANCHE . En 1914, j'avais 18 ans, et vivait à Lyon, boulevard de la Croix Rousse. Soldat français, j'ai vécu la brutalité de ce conflit inédit que fut la Grande Guerre.

Je suis mort à Vrigny, près de Reims, le 9 juin 1918. A l'issue de mon récit, ma véritable identité a été dévoilée : je m'appelle Frédéric Branche (1894-1918). Ce blog est désormais mon mémorial numérique.

Mort du Capitaine FONTAN

Né en 1880, ce capitaine de gendarmerie est connu pour être intervenu courageusement lors de l'avalanche au Col de La Pare (Près de Barcelonnette) et pour son action décisive lors de l'arrestation du chef de La Bande à Bonnot, en 1912.
Il sera blessé gravement à la tête le 18 décèmbre 1914 lors de la préparation de l'attaque des tranchées allemandes devant le village de FAY, et mourra le lendemain à Villers-Bretonneux.Il avait 34 ans.

Voir ci-dessous : 
- Le JMO (Journal de marche et des opérations) du 99e RI du 18 décembre 1914.
- Le panneau souvenir à découvrir sur le chemin vers Fontaine les Cappy.

La tranchée allemande au nord du "Bois triangulaire", désignée dans le JMO, doit être située à l'emplacement de notre tranchée reconstituée.

Un poteau frontière devant les lignes :

En décembre 1914, en Picardie, la ligne de bataille semble fixée pour de longs mois et ne subira que des changements sans importance.

Le soldat français s'est résigné à creuser des tranchées, à vivre enterré et à épier par quelques petits trous les moindres mouvements de l'ennemi.
L'hiver approche ; il est maintenant entendu que nous le passerons en guerre, il faut donc s'organiser en conséquence.
Des deux côtés on fera de même, aussi un calme complet règnera pendant quelque temps dans le secteur du Régiment Dans la région de FAY.

Puis nous assisterons à l'innovation de quelques moyens de combat : lancement dans la tranchée ennemie de projectiles chargés d'explosifs et guerre de mines, guerre meurtrière qui augmentera la fatigue des hommes en leur imposant une attention soutenue.
A un moment donné cette tranquillité relative avait pu faire croire aux Allemands que la guerre allait se terminer là et que la nouvelle frontière suivrait à peu de chose près la ligne de bataille.
Bel espoir à caresser, mais quelle erreur !

C'est avec cette idée qu'un beau soir que des soldats Allemands placèrent entre les deux lignes, mais bien plus près de la leur que de la nôtre, un superbe poteau de bois,  ayant d'un coté les couleurs françaises, et de l'autre les couleurs allemandes.

Impossible d'en douter, c'était bien un poteau frontière qu'ils avaient planté en avant du front de la 8e Compagnie à Fay.
Au matin, quand les soldats l'aperçurent, leur rage fut grande. On ne pouvait le laisser. Mais comment faire ?
Aller le chercher était chose dangereuse vu que la distance de notre ligne au poteau était d'au moins trois cents mètres et qu'aucun mouvement de terrain ne permettait de se mettre à l'abri.

Cependant le soldat Nolin résolut de mettre le projet à exécution. Au risque de se faire tuer par une balle française, il quitta la tranchée en rampant, se dirigea vers le poteau. Il put l'atteindre et l'arracher mais un peu de bruit avait donné l'éveil à la sentinelle allemande. Aussitôt vive fusillade. Nolin ne perd pas son sang-froid, légèrement protégé par la demi-obscurité, il rampe à nouveau vers les lignes françaises.

Ainsi fut ramené le poteau frontière. Tous les camarades admirèrent son sang-froid, son beau courage, et lui firent un accueil triomphal.

L'insolence boche avait eu la réplique française.

En visitant la Tranchée de Fay, vous trouverez ce même poteau frontière planté dans le no man's land ! 
Ou du moins, un poteau très ressemblant 

 

 

Date de dernière mise à jour : 28/11/2024

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